L’AMOUR , DESTRUCTEUR D’UNE VIE
Grandir sans l’amour d’une mère est une épreuve que peu de mots peuvent décrire. Mais vivre sans l’affection d’un père, celui qui tente maladroitement de combler les deux rôles, est une douleur bien plus profonde et silencieuse. Avec le temps, j’ai compris une vérité : l’amour d’un parent est unique et irremplaçable. Mais ce constat, je ne l’ai réalisé qu’après avoir cherché cet amour ailleurs, là où je ne l’aurais jamais trouvé. Et cette recherche m’a coûté cher, car elle m’a conduit à la plus grande erreur de ma vie.
Dans ce voyage semé d’embûches, j’ai fait face à une réalité cruelle : on a souvent tendance à aimer ceux qui nous ignorent et à rejeter ceux qui nous aiment vraiment. Cette inversion des sentiments m’a menée à un stade où l’amour n’a plus de sens pour moi. Je réagis plus. Je suis là, immobile, prisonnière d’un chagrin qui me consumait lentement.
Je pleure en silence, seule face à mes choix, face à mes blessures. Mes décisions m’ont conduite sur des chemins sombres, où j’ai laissé des morceaux de moi-même. À force de me donner à d’autres, à force d’aimer sans retenue, je me suis perdue. Mon cœur, que j’avais toujours gardé ouvert et généreux, s’est épuisé. Ce même cœur, qui battait autrefois d’espoir et de rêves, a fini par se refermer, las de tant de déceptions.
J’ai donné un amour sincère, entier, à des personnes qui ne faisaient que prendre sans jamais rendre. J’ai cherché l’attention, le réconfort, l’affection là où il n’y avait que des promesses vides. Mais c’est souvent dans les moments les plus sombres qu’une lumière finit par percer.
À cette dernière personne que j’ai aimée profondément, presque aveuglément, je dis merci. Merci, non pas pour l’amour que je croyais recevoir, mais pour m’avoir brisée. Oui, merci de m’avoir forcée à regarder en moi-même, à trouver une force que j’ignorais posséder. Cette douleur, bien qu’insupportable, m’a transformée. Elle m’a appris une vérité essentielle : l’amour que je cherchais désespérément à l’extérieur, c’est à moi de me l’offrir.
Aujourd’hui, je ne cherche plus à être sauvée par les autres. Je comprends que je suis la seule à pouvoir me guérir. À travers les cicatrices laissées par ces expériences, j’ai appris à m’aimer, à m’accepter, à reconstruire les fondations de mon propre bonheur. Car si l’amour des autres est important, celui que l’on se donne à soi-même est vital.
Inspirée d’une histoire vraie.
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